L’indigent fut dès l’aube de notre ère la clef du salut pour le riche.
La fortune exigeait de compenser par le don ici-bas pour connaître la félicité au-delà. La charité s’empara du calcul plus que des cœurs.
Le vingtième siècle lui substitua la solidarité. La communauté nationale puisait dans la richesse produite pour aider le démuni, le chômeur, le malade. La responsabilité individuelle reculait devant chaque nouvelle prébende. Jusqu’où ?
Jusqu’au Covid 19 qui remet les comptes à zéro. Profession libérale, fonctionnaire, gueux ou milliardaire, manager ou employé, chacun face à la menace devient responsable de ses actes. Pour lui et pour tous. C’est la seule façon de se soigner : s’assumer. Rien ne peut venir de l’extérieur. Ni médicament, ni dispositifs médicaux.
Seule la responsabilité de ses propres actes épargnera son auteur et la communauté. Ces flèches inversées rappellent Kennedy : « Ne vous demandez pas ce que le pays peut pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez pour votre pays ».
J’aime cette inflexion biologique. Elle donne naturellement la primauté à la responsabilité individuelle sur la solidarité collective. Une égalité de devoir pour un
Depuis le Neandertal, on l’avait un peu oublié. Heureusement, les virus ont de la mémoire.
Veillez sur vous.
Vous veillerez sur nous.